Aïkido Obi.
Aïkido – Obi – Ceinture
Un obi (帯) est une ceinture servant à fermer les vêtements traditionnels japonais. Tels que les Kimono ou les vêtements d’entraînement pour les arts martiaux (keikogi, aïkidogi ou dōgi).

Le Bakusho, un obi luxueux avec les fils de coton tissés. Il est remarquable par sa texture distinctive et sa rigidité. Il s’assouplira avec l’usage et s’avérera un compagnon durable dans votre entraînement. Fabriqué en 100% coton et tissé au Japon.
Elle se présente sous la forme d’un ruban de tissu sans boucle ni fermoir. La manière de nouer le Obi est tout un art.
Par tradition, on ne porte aucun bijou avec un kimono. Cela explique pourquoi les obi sont si richement décorés et colorés. Ils doivent trancher avec le kimono, tout en étant en harmonie avec lui.
Aïkido Obi dans les arts martiaux
On utilise couramment deux types :
- Étroits : judo, karaté, aïkido, généralement apparents et de couleur.
- Larges : iaidō, aïkido, kyūdō, généralement dissimulés sans couleur significative.
Aïkido Obi étroit
Il peut faire un tour et demi à deux tours de taille, et se noue sur l’avant. Pour un bon maintien et permettre la respiration, la ceinture doit passer au maximum sur la partie osseuse des hanches. Au niveau des crêtes iliaques, et se nouer devant sous les abdominaux.
Nouer sa ceinture sans croisement
Nouer sa ceinture, technique double noeud plat
On vend en général deux types : les ceintures « sangle » et celles en tissu plié et surpiqué. Les ceintures en tissu plié et surpiqué sont plus solides. Conseillées pour celles que l’on garde longtemps. Ceinture noire, mais aussi ceinture blanche dans le cas de l’aïkido).
Aïkido Obi large
La ceinture large se porte avec le hakama. Elle se noue à partir de l’avant, en gardant un brin d’une trentaine de centimètres d’un côté. La ceinture fait alors plusieurs tours jusqu’à revenir une dernière fois sur l’avant. On enroule alors le brin laissé libre autour du brin enserrant les hanches.
L’avantage de ce type de ceinture est double. D’une part, elle ne fait pas d’épaisseur supplémentaire au niveau des reins, ce qui est appréciable pour les chutes. D’autre part, elle permet de positionner la ceinture au milieu des crêtes iliaques. Ce qui permet d’éviter qu’elle remonte vers la taille. Enfin, elle permet une meilleure tenue des lanières du hakama.
Aïkido Obi – Histoire
Bien que s’agissant d’une simple corde de chanvre, la ceinture traditionnelle japonaise fait son apparition dès le Ve siècle sur les statuettes haniwa. Elle se transforme par la suite en un simple ruban d’environ 3 cm de large et ne prendra sa forme large (15 cm) qu’à la fin du XVIe siècle, ce qui lui permettra de jouer un rôle plus décoratif. À cette époque, il pouvait se porter aussi bien dans le dos que sur le côté.
Le XVIIIe siècle marquera une grande période de progrès dans la fabrication de celui-ci, notamment dans le domaine du tissage et de la teinture, permettant ainsi la création de motifs particulièrement extravagants.
Enfin, la période Meiji confirmera la forme finale de l’obi et rendra son port dans le dos systématique.
Aïkido Obi – Nœud – Musubi

Maiko (apprentie Geisha) avec un darari obi.
Aïkido Obi – Nœuds traditionnels :
Tateya musubi
- tateya musubi
- Ou Flèche dressée.
Prenant la forme d’un nœud papillon géant de biais, il s’inspire de la forme d’un carquois. Il s’agit du nœud le plus porté avec le Furisode, étant plus neutre que le Fukura et plus simple à réaliser. C’est également le nœud porté avec le Honburisode, le Furisode avec les manches les plus longues.
- Ou Flèche dressée.
Otaiko musubi
- otaiko musubi
- ou nœud en « tambour ».
- Le terme de « tambour » est une mauvaise traduction. Le terme fait référence à l’origine à un pont et à sa journée d’ouverture en 1823 où fut porté pour la première fois ce nœud. C’est ce nœud qui a aussi donné naissance à l’ensemble des accessoires associés au port du obi. L’Otaiko (et ses variantes) est le nœud de base à connaître pour porter un kimono ; car il est le seul à pouvoir être porté par défaut avec la majorité des kimonos sans risque de faute de goût ; seul le Furisode est considéré comme trop juvénile pour convenir à ce musubi. Ce nœud est également le nœud de base (voir quasiment le seul) des femmes mariées.
- Les variantes les plus courantes :
- L’otaiko basé sur un nagoya obi. Musubi moins formel que la version avec un fukuro à cause du rang moins élevé du nagoya obi.
- L’otaiko débuté en le pré-pliant.
- Hikinuki : l’otaiko à tare retourné. Dans cette version, le petit bout qui dépasse en bas expose le verso du tissus. Ce type de pliage ne peut être réalisé que si le obi possède un verso esthétique.
- Nijuudaiko musubi ou Otaiko à double épaisseur. Cette variante appartient aux obis les plus longs ; les deux épaisseurs symbolisent une « double joie ».
- Kawaritaiko musubi. Porté avec l’houmongi / tsukesage et plutôt destiné aux jeunes femmes mariées. Son formalisme est sujet à débat ; de très formel à semi formel ; mais il reste dans tous les cas moins formel que l’otaiko.
Fukura suzume musubi
- Fukura suzume musubi
- ou nœud en moineau.
- De type formel, ce noeud n’est porté qu’avec le furisode et par les femmes non mariées et signifie que sa porteuse est prete pour le mariage, ce qui peut rendre son usage délicat ou du moins à user avec précaution.
- Variante
- Chidori musubi
- ou nœud en pluvier : fait parti de la même famille de nouage, ce musubi s’employe sur les kimonos de mariées. Dans les deux cas, il est à noter la symbolique matrimoniale de ce nœud.
Bunko musubi
- bunko musubi
- ou Papillon
- Nœud féminin de base pour les Yukatas. Il est réalisé avec un Hanhaba obi le plus souvent (mais peut être réalisé avec les obi de grande taille), et est très simple à confectionner. C’est un excellent nœud pour s’initier à la mise en place d’un obi, d’autant qu’il ne requière pas nécessairement l’usage du Makura (coussin) et de l’Obiage (foulard de coussin)
- Variante :
- Chocho musubi : ce papillon à une seule épaisseur est réservée au Hanhaba obi et au Yukata. Alors que le Bunko peut être utilisé avec un obi de plus grande taille et de manière plus formelle.
Kai no Kuchi musubi
- kai no kuchi musubi
- ou noeud en ouverture de clam
- Nœud de base pour les hommes, mais aussi porté par des femmes âgées ou dans un but différent par de plus jeunes voulant donner un coté « boyish », masculin ; à leur tenue. Dans le passé, c’était également le nœud de Yukata des femmes mariées, par opposition au chocho.
Tsunodashi Musubi
- Tsunodashi musubi
- Un dérivé du taiko mais moins conservateur et plus adapté pour des occasions décontractées. Néanmoins, ce noeud n’est pas assez formel pour des événements comme la cérémonie du thé.
Washikusa musubi
- Washikusa musubi
- Ou Fleur aigle / Pecteilis radiata
- Un noeud un peu fantaisie qui reprend la forme de l’orchidée. C’est un musubi adapté pour les tenue semi-formelles ou les fêtes mais trop excentriques pour les cérémonies formelles.
Darari musubi
- Darari musubi
- Caractérisé par les deux longues traînes, ce nœud n’est actuellement porté que par les maiko, les danseuses et les acteurs de kabuki. Dans le passé, il était aussi porté par les femmes de la cour et les filles des riches marchands. La complexité de réalisation vient de la longueur et du poids du obi requis et nécessitant la force d’un homme pour être serré.
- Variante :
- Handara musubi. Il s’agit du même nœud mais plus court, réalisé avec un obi de taille conventionnelle. Il est porté par les apprenties maiko, ou pour certaines danses.
Yanagi musubi
- Yanagi musubi
- Ou nœud en saule
- Ressemblant à un hybride entre le Otaiko et le Darari ; il s’agit d’un musubi porté par les geisha, en particulier celles de Tokyo (à Kyoto, le Otaiko semble privilégié, ou du moins, le yanagi semble reservé à la danse). Ce nœud est réalisé le plus souvent dans un obi en tissage Hakata (majoritairement noir ou bordeaux sur fond blanc, correspondant surement aux couleurs de l’okiya) en particulier pour les danseuses. Néanmoins, il existe aussi des versions faites dans des tissages plus précieux. Même si l’usage de ce nœud semble restreint ; il peut être une option intéressante pour mettre en valeur un obi doté d’un motif particulièrement remarquable (certains nagoyas par exemple, même si les obi dédiés pour sa réalisation sont le maru, le fukuro et l’hitoe-hakata). Dans tous les cas, il sera à porter avec un kurotomesode ou un kurofurisode.

Une maiko (舞妓) est une apprentie geisha dans l’ouest du Japon, en particulier à Kyoto. Son emploi consiste à chanter, danser et jouer du shamisen (instrument japonais à trois cordes) pour les visiteurs à l’occasion des fêtes. Les maiko sont généralement âgées de 15 à 20 ans et deviennent geisha après avoir appris à danser le buyō (danse traditionnelle japonaise que l’on joue au théâtre), à jouer du shamisen et à parler le Kyō-kotoba (dialecte de Kyoto), quelles que soient leurs origines.
Aïkido Obi – Types d’obi ornementaux
Il en existe de nombreux types :
Darari obi
Darari obi (だらり帯), c’est la ceinture des maiko (apprenties geisha), semblable au maru obi mais d’une longueur supérieure pouvant atteindre six mètres, il porte à l’une de ses extrémités le kamon de l’okiya de sa propriétaire.
Maru obi
Maru obi (丸帯), ceinture caractérisée par des motifs courants sur l’intégralité des deux faces, il généralement réalisé en brocard de soie. D’une largeur moyenne de 33 cm pour une longueur comprise entre 360 et 450 cm, il s’agit du plus formel des obi.
Fukuro obi
Fukuro obi (袋帯), ceinture caractérisée par des motifs courants seulement sur les extrémités visibles du obi lorsque ce dernier est noué. D’une largeur moyenne de 33 cm pour une longueur comprise entre 360 et 450 cm, il s’agit d’un obi formel généralement porté avec les kimono de type furisode.
Nagoya obi
Nagoya obi (名古屋帯), créée sous l’ère Taisho cette ceinture est caractérisée par une forme en « L » permettant de réaliser plus facilement les nœuds de style otaiko.
Hanhaba obi
Hanhaba obi (半幅帯/半巾帯), ceinture de demi-largeur, environ 15 cm, elle est réservée aux utilisations informelles et peut être portée avec les kimono de type komon et les yukata.
Odori obi
Odori obi (盆踊帯), semblable au hanhaba obi, cette ceinture de demi-largeur est ornée de motifs associés à la fête et la danse au Japon, comme les damiers ou les éventails.
Tenga obi
Tenga obi (典雅帯), semblable au hanhaba obi, cette ceinture de demi-largeur est ornée de motifs associés aux célébrations au Japon, comme les motifs auspicieux et les couleurs métalliques.
Heko obi
Heko obi (兵児帯), ceinture faite de mousseline ou autres étoffes légères, celle-ci est réservée aux utilisations très informelles ou pour habiller les petites filles.
Tsuke obi
Tsuke obi (付け帯), ce terme regroupe les ceintures pré-nouées ou au nœud partiellement construit ; il en existe de très nombreuses variétés.
Kaku obi
Kaku obi (角帯), fine ceinture généralement réservée au kimono d’hommes et aux arts martiaux.
Sakiori obi
Sakiori obi, ceinture réalisée à partir du tissage d’étoffes recyclées de kimono, à la manière des lirettes.
Chuya obi
Chuya obi (典雅) ou hara awase obi, le plus souvent confectionnée à partir de deux étoffes différentes cousues entre elles, possédant deux faces différentes.
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